Qui suis-je?

  ÉCLECTIQUE, adj.

1. [En parlant d'une pers.] Qui aime à choisir ce qui lui plaît dans des catégories de choses ou de personnes très différentes, qui est capable d'apprécier des choses ou des personnes fort diverses, qui refuse tout choix exclusif.





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     Provincial par origines et par goût, je suis né dans une famille de selliers-maroquiniers traditionnels, d’abord simples bourreliers de village devenus, au fil des générations, sous-traitants d’une icône nationale du luxe mondial. En hâte, j’ai d’abord fui cette province, incarnation honnie, à mes yeux d’adolescent, de l’ennui et de l’encroûtement. Après un bref passage par l’Institut d’Etudes Politiques de la rue Saint-Guillaume à Paris, j’ai pris le parti de poursuivre mes études en Ecosse, assoiffé de dépaysement et d’une envie d’en découdre avec la langue de Shakespeare ou plutôt, de Robert Burns, le héros national de cette partie du Royaume-Uni où l’on roule les « r » aussi naturellement que le poisson dans la panure. 

     Entre drams de whisky et rondes de ceilidh endiablées au bras d’écossaises dont la soif et la tolérance à l’alcool semblaient inversement proportionnelles à la longueur de leurs courtes jupes, j’ai tout de même fini par empocher un double diplôme – couronné d'une bonne mention - en sciences économiques et en histoire : le pragmatique et le culturel, pour ainsi dire réunis. Après un court stage au magazine Newsweek à Londres, la fréquentation des journalistes du bureau d’en-dessous m’a donné l’envie d’en devenir un à mon tour. C’est le groupe de presse britannique Jane’s (du nom de son fondateur, John Frederick Thomas Jane), leader mondial de la presse de défense, qui me tend ma première perche, me proposant une collaboration rémunérée en lieu et place d’un stage. Toujours inconscient, je me lance donc en freelance. 

     Revenant en France comme correspondant du Jane’s, je grenouille alors dans le milieu des armées et de la défense pendant plus de 5 ans, poussé à fournir quelques images à l’appui de mes papiers pour les britanniques. Puis muni de cette nouvelle compétence, avec autant de culot que d’insouciance, j’arrose copieusement tous les régiments, navires et bases militaires de France de missives leur demandant la permission de venir les visiter, un bloc-notes et un appareil photo en mains. Jeune blanc bec impénitent, je parviens, sans accréditation, à me faire embarquer à bord des chars, hélicoptères, porte-avions, frégates furtives et autres sous-marins nucléaires de nos armées à force de patience, d’inconscience et lorsque nécessaire, d’un soupçon d’acharnement… 

     Appelé à relever le challenge d’une reprise en main de la communication d'une PME de l'industrie du luxe, lancée alors à plein régime sur de nouvelles voies de croissance, je décide alors d'élargir mes compétences à la communication d'entreprise. Entre temps, je commence à collaborer occasionnellement à la Revue de la Défense Nationale, qui aujourd’hui fait autorité en France sur les questions de défense. En même temps qu’elle donnait à mon expérience un tour plus académique, elle me permettait de garder un pied dans la défense tout en démarrant une nouvelle vie professionnelle. Elle m’a permis aussi, pour la première fois, d’être invité à intervenir dans un colloque à l’Ecole Militaire à Paris en 2009.

     En 2009, l'entreprise est cédée à un nouvel actionnaire qui, après m'avoir formé au management, me confiera la direction d'une usine de trente personnes. D'un naturel curieux et ouvert, je saisis l'opportunité qui m'est offerte. Je déménage hommes et machines sur le nouveau site, prends possession des nouveaux locaux, mets en place la nouvelle organisation et les nouvelles méthodes de production. Le management me plaît, mais il m'éloigne de la communication et je finirai par y revenir en 2010, cette fois dans son versant institutionnel et politique.